La 5G devenant rapidement une présence réelle et l’Internet des objets prenant de la vitesse, nous sommes à l’aube de la quatrième révolution industrielle. Cette nouvelle ère passionnante verra des niveaux sans précédent d’automatisation, de commodité et de connectivité représentant une réelle opportunité pour les fournisseurs de services de communication (CSP).
Cependant, comme avec toutes les opportunités, Industrie 4.0 apporte également de nouveaux défis. Alors que les CSP (Orange, Bouygues, SFR) sont au bord du nouveau marché - et rentable -, les opérations et la prestation de services seront plus complexes que jamais. Les fonctions critiques nécessiteront 100% de disponibilité et de fiabilité, ce qui signifie de nouvelles méthodes de conception, de construction et d’exploitation de réseaux fortement dépendants de l’automatisation, de l’analyse et de l’IA.
Le marché industriel est bien plus complexe que le marché grand public et la disponibilité et la fiabilité du réseau peuvent rapidement devenir une question de vie ou de mort dans les cas de chirurgie à distance ou de véhicules autonomes. Il n’y aura pas d’approche uniforme et le marché des communications changera fondamentalement pour y répondre, avec de nouveaux modèles d’affaires et de nouveaux acteurs jouant des rôles que nous ne pouvons même pas concevoir aujourd’hui.
Même si vous ne feriez pas appel à un mécanicien pour réparer une jambe cassée, vous ne vous attendriez pas à ce que le réseau supportant un hôpital soit identique à un réseau desservant des véhicules autonomes. La technologie sous-jacente est peut-être la même, mais les exigences relatives au maintien du rythme cardiaque du patient, à la sécurité d’une voiture et au positionnement de l’acier dans une usine sont très différentes. La vitesse et la faible latence ne sont pas la solution.
Le découpage en réseau sera le seul moyen de gérer cette complexité et de créer des réseaux capables de répondre aux besoins de chaque composant et appareil. Avec le découpage en réseau, les couches sont harmonisées pour créer un seul modèle d’exploitation numérique stable et unifié. Grâce au découpage les opérateurs pourront répondre aux exigences les plus strictes en matière de latence et de fiabilité, ouvrir de nouveaux marchés et de tirer davantage parti de leur réseau.
Le découpage en réseau permet la gestion active de toutes les connexions du réseau garantissant ainsi un contrôle urgent. C’est une proposition premium qui offre un prix élevé, mais c’est aussi une approche incroyablement complexe qui nécessite un investissement et une planification dès maintenant pour le réaliser à l’avenir.
Le découpage en réseau ne fonctionnera qu’avec des niveaux extrêmes d’automatisation, de prédiction et de capacité à surveiller et à gérer en permanence le réseau. Il faudra également que les CSP aient la prévoyance d’identifier les industries et les cas d’utilisation à prendre en charge. Aujourd’hui, cela entend les opérations de cloudification et les investissments dans les technologies de prévision et d’automatisation. Demain, cela signifiera de permettre aux nouveaux modes de fonctionnement de s’adapter aux divers secteurs et utilisations, ainsi que de fournir des services sur mesure et de qualité supérieure répondant à la myriade d’exigences et d’accords sur les niveaux de service qui ne peuvent pas être résolus par une configuration réseau uniforme, mais plutôt par des tranches sur mesure gérées de manière dynamique.
Le choix des industries à prendre en charge et l’identification des cas d’utilisation de l’IdO aujourd’hui aideront les CSP à s’intégrer de manière transparente sur le marché industriel afin de rejoindre les écosystèmes en plein essor et de revendiquer leur place au cœur de l’industrie 4.0. Cependant, c’est un paysage très différent du marché de la consommation, et les CSP doivent investir dans les technologies et les processus afin d’ouvrir la voie aux nouvelles exigences de l’industrie en matière de connectivité 4.0 et rester ainsi en tête des nouveaux acteurs et des intrus cherchant leur part du gâteau.
